De nos jours, on remarque que les femmes sont sous représentées dans les fonctions dirigeantes, dans le secteur public que privé malgré leurs compétences souvent démontrés en tant que leaders ou agents de changements mais aussi en dépit de leurs droits de participer à la société civile, de voter et de se faire élire aux élections aux sein des gouvernements et de faire entendre leurs voix partout. Leur leadership et leur participation sont souvent menacés.

C’est dans ce cadre que la SPPDF, sous l’appui financier du Fonds Africain pour le Développement de la Femme, AWDF, a organisé un forum provincial de présentation des besoins et défis des femmes des communes de la province de CIBITOKE en date du 04 Juillet au 05 Juillet 2023. L’objectif de ce forum était de présenter les besoins et les défis des femmes identifiées dans toutes les communes de la province pour pouvoir formuler des stratégies de plaidoyer en faveur  l’adoption des politiques et programmes ainsi qu’une feuille de route pour la protection et la promotion des droits de la femme au niveau communautaire.

Différents participants ont été présents dans ce forum comme :

  • Le réseau communal des artisans de paix ;
  • La communauté des Batwas ;
  • Les personnes vivant avec handicap ;
  • Les albinos ;
  • Le juge président du tribunal de Grande Instance ;
  • Le procureur de la République en Province Cibitoke ;
  • Le Commissaire Provincial de Police ;
  • Le coordinateur Provincial du CDFC
  • La présidente Provinciale du forum nationale des femmes

La facilitatrice du Forum était Mme NDAYIRORERE Gaudence, Expert en genre et Ingénierie de Formation et Approches Andragogique.

 

 

 

Les problèmes empêchant la participation effective de la femme dans la construction sociale, économique et politique du pays ont pu être identifiés tels que :

  • l’ignorance des femmes concernant les lois qui leur régissent,
  • le manque d’équité dans la gestion des biens familiaux ou le non contrôle de femmes sur les biens du foyer,
  • La culture et les mœurs les freinent aussi
  • le concubinage,
  • les abandons scolaires des filles,
  • la discrimination dans la nomination ou désignation des postes de prise de décisions
  • la non acquisition des connaissances et compétences aux personnes handicapées faute d’une éducation adaptée à leur types d’handicap,
  • le manque des propriétés pour les familles batwa,

pour n’en citer que cela.

Ainsi, des recommandations ont été faites par les foras communaux pour trouver les solutions face à ces problèmes qui ne font que la femme soit en arrière dans sa participation politique et économique. Certains sont entre autres :

  • la vulgarisation des textes et lois qui les concernent par un plaidoyer,
  • donner des places aux femmes lors des nominations aux postes de responsabilités,
  • la sensibilisation des batwas pour qu’ils ne se sous-estiment pas et puissent s’affirmer er réclamer leurs droits sans oublier de plaider leurs causes,
  • l’éducation des filles de la même façon que les garçons dès leur bas âge en partageant équitablement leurs tâches,
  • la sensibilisation des couples car certains des défis ont leur origines dans les ménages,
  • la sensibilisation des femmes pour des mariages légaux ou enregistrées dans les livres communes et bien d’autres.

Un plan de plaidoyer et une feuille de route a été mise en place pour mettre au clair toutes les actions à mener, les responsables de ces actions et se fixer de la durée que ce plan va prendre.

Avec ces voies de sorties et les stratégies mis en place, un espoir que la femme sera enfin impliquée et que leurs droits ne seront plus bafoués.